ERIC PILLOT
HORIZONS

10 novembre - 31 décembre 2017
Paris, France
Du 10 novembre au 31 décembre 2017, la Galerie DUMONTEIL présentera pour la première fois à Paris, dans le cadre de son programme d’expositions « contemporaines » et à l’occasion de la semaine de la photographie, la dernière série de photographies d’Eric PILLOT.

Intitulé « Horizons », ce nouveau projet artistique s’inscrit à la suite du multi-récompensé « In Situ » dans une réflexion sur la nature à travers le prisme de l’apparence des paysages et du rapport de l’homme avec l’espace.

Artiste contemporain reconnu pour son approche architecturale et poétique de l’image, Eric PILLOT propose, à nouveau, avec cette série, une photographie à la frontière du dessin.

HORIZONS – La nature en ligne de mire:

« On ne voit jamais vraiment la mer. On la devine au loin. On se demande si les paysages d’Eric Pillot, portés à incandescence (...) ne sont pas plutôt des mirages ».
Eric Pillot arpente en noir et blanc l’immensité des espaces de bords de mer. Ainsi que l’écrit Amina Danton, au fil de ces photographies, il « s’en remet aux pouvoirs de la lumière, aux plis et aux replis du vent, de l’eau, du sable et des terres. (...) Le photographe explore avec patience, les possibilités de l’espace. Un espace où le noir et le blanc, le ciel et l’eau, le dedans et le dehors sont réversibles. Interchangeables. »
A travers son objectif, Eric Pillot célèbre la nature, sa toute puissance et sa toute présence. Tel un explorateur, il part à la conquête des éléments, des océans de terre et des déserts d’eau pour faire naître ses paysages lunaires qui se définissent à peine, capturant ainsi un moment qui devient un admirable lieu de méditation.
Les horizons se meuvent et reculent à l’approche du regard. Laissant place au chaos silencieux des repères spatiaux, ils se transforment en une courbe du temps que seul l’artiste maîtrise. L’infinité de l’horizon marin suscite la rêverie métaphysique.
Grâce à un travail sophistiqué de contraste en noir et blanc et de nuances de gris, l’artiste révèle dans la nature des dimensions oniriques et imaginaires. La rencontre entre les horizons et les océans entraîne la fusion des deux éléments. Le Temps est alors suspendu entre l’air et l’eau. A l’instar d’Hiroshi Sugimoto avec Seascapes, l’approche du paysage envisagée par Éric Pillot se veut temporelle - sa problématique touche au Temps et à la Lumière.
Il libère ainsi la mémoire d’une terre autant façonnée par le mouvement du vent et des marées autant que par celui de l’Histoire. « Photo après photo, (...) chaque horizon permet une sorte de retrouvaille avec le temps ».
Horizons est le spectacle d’un environnement naturel sur lequel l’homme n’a pas d’emprise, une parcelle de sublime figée par la photographie.

Architecte du paysage:

« Ainsi l’horizon, qui coupe les surfaces en deux, d’un trait parfois net et sans bord, n’est pas vu seulement comme une ligne de partage mais comme ce qui unit le noir et le blanc, le jour à la nuit ».
A travers l’extrême précision de ses photos, la toute-puissance des lignes et des surfaces, Éric Pillot crée des résonances entre le ciel et la terre, se joue des éléments avec nuance et sensibilité afin de capturer des espaces de silence où la physique ne fait plus loi.
« A force de créer du lointain à l’intérieur du lointain. La force des horizons rend les surfaces abstraites, la symétrie entre ciel et mer semble s’inverser. »
La série peut être également confrontée à une démarche topographique, comme celle de Série de la Jokla d’Olafur Eliasson, par l’acte d’immortaliser les paysages qu’il rencontre, comme un moyen de décrire en détail un endroit donné avec un œil sur l’infini.
Regard d’un arpenteur sensible à la beauté sans cesse changeante du temps et de ses violences, il prend la mesure infinie de ces paysages en en saisissant les infimes mouvements, les plus petits accidents et fait de ces espaces de véritables tableaux vivants.

Peindre la photographie:

Éric Pillot dessine ses photographies avec son objectif. Ses paysages ne donnent jamais dans le pittoresque, ils sont là, profondément mystérieux, très exposés, friables au toucher, et dessinés par le regard.
Tels des fusains, à mi-chemin entre photographie et dessin, sans retouche, la matière est sublimée par des tirages en noir et blanc, encres pigmentaires sur papier fine-art baryté. « Chaque photo de la série des Horizons semble être en puissance son propre négatif. Noir et blanc s’appellent l’un l’autre et pourraient permuter ».
Les grands espaces vides deviennent des miroirs aveuglants. Les nuages s’étirent comme sous le trait de son « pinceau ». Et une foule de détails : les herbes qui poussent dans la vase, des troncs d’arbres échoués, des traces de passage, du sable qui s’effondre. « Chaque forme est décisive, comme une preuve solide d’existence ».
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